Chronicles
THE WRITINGS OF FAUCON
You will find several articles dealing with mainly social trends relate to a couples life. Mr. Leblanc is a columnist for various newspapers and magazines and his writing style says a lot about him. Hot topics, sprinkled with humor, there is something for any and all readers.
CHRONIQUE
Les 7 facteurs qui expliquent le fossé entre les riches et les pauvres (published on 30 August 2017)
Alors que ceux qui sont dans les métiers de la finance sortent gagnants du contexte économique actuel, les personnes à la tête de ménages monoparentaux subissent ses contrecoups.
Plusieurs facteurs contribuent à creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Premier facteur : la mondialisation
Quand je regarde la liste des 85 multimilliardaires qui, selon Oxfam, gagnent mieux que la moitié de l’humanité, je constate d’abord que l’immense majorité d’entre eux ont construit leur propre fortune. Ce sont des entrepreneurs qui ont eu le flair ou la chance de tirer profit des grandes tendances de notre époque. Pensons à Bill Gates (Microsoft), Larry Ellison (Oracle), Larry Page et Sergey Brin (Google) ou Jeff Bezos (Amazon). On trouve aussi 11 financiers à la Warren Buffett, des magnats du pétrole (ou des mines et métaux).
S’ils sont plus riches que leurs prédécesseurs, c’est que le marché est beaucoup plus grand qu’auparavant et qu’ils ont bien su valoriser leurs avantages concurrentiels. L’Espagnol Amancio Ortega est assis sur une fortune de 57 milliards de dollars. Son idée de génie ? Zara, une enseigne présente dans 86 pays.
Deuxième facteur : la financiération de l’économie
Les dettes publiques et privées ont rendu les financiers indispensables, omniprésents et omnipuissants. Omnibienpayés, aussi. La banque est à ce point indispensable que des États ont dû s’endetter davantage pour financer leurs propres créanciers et les empêcher de sombrer !
Troisième facteur : la suprématie du capital sur le travail
Une automobile peut être produite partout au monde. Même chose pour à peu près tous les biens de consommation et les machines-outils nécessaires pour les fabriquer. La rivalité est implacable entre les entreprises et les travailleurs du monde entier, ce qui occasionne une grande pression à la baisse sur l’emploi et les salaires du secteur manufacturier dans les pays développés.
À l’opposé, toutes les entreprises sont à la recherche de capitaux pour démarrer, assurer leur croissance et leurs acquisitions. Encore une fois, ceux qui sont dans les métiers de la finance sortent gagnants.
Quatrième facteur : les fluctuations du marché boursier
La Bourse est une usine à inégalités. Elle a fait en sorte que les milliardaires ont pu augmenter leur fortune de 500 milliards de dollars en 2013.
Grâce à l’appréciation des différents marchés l’an dernier, la société WealthInsight estime qu’il y a 22 % de plus de millionnaires en Indonésie, plus de 17 % en Inde et près de 10 % de plus aux États-Unis. On parle donc d’un demi-million de millionnaires de plus chez nos voisins, ce qui porte leur nombre à 5,2 millions.
En revanche, entre le début de 2008 et le milieu de 2009, la fortune des millionnaires américaines a fondu du tiers — et leur nombre a diminué de moitié.
Cinquième facteur : inégalité et mobilité
Cela soulève une autre question quand on parle des super riches et des plus pauvres : s’agit-il toujours des mêmes personnes, année après année ?
En 2012, une étude de l’Institut Fraser réalisée avec les données fiscales de plus d’un million de Canadiens sur des périodes de 5, 10 et 19 ans entre 1990 et 2009 semble montrer que l’inégalité entre riches et pauvres n’a pas empêché la mobilité sociale.
Sur une période de 10 ans, 83 % des Canadiens qui arrivaient au bas de l’échelle sociale ne s’y trouvaient plus. La proportion est de 90 % sur 19 ans. Plus remarquable encore, 20 % des personnes qui faisaient partie des 20 % les plus pauvres faisaient maintenant partie des 20 % les plus riches.
Sixième facteur : l’éducation est le facteur de différenciation principal
Les entreprises qui veulent rester dans la course doivent se moderniser et font de plus en plus recours aux robots, ce qui réduit évidemment l’emploi manufacturier. Les entreprises modernes ont davantage besoin d’ingénieurs, de designers et de techniciens de haut niveau, et de moins d’ouvriers non spécialisés.
Résultat : les ouvriers qui gagnaient bien leur vie dans l’ancienne économie sont de plus en plus déclassés. L’écart entre ceux qui ont une éducation universitaire et les autres est de plus en plus marqué. Un ancien travailleur d’une papetière pouvait bien gagner sa vie sans diplôme d’études secondaires. La chose est impensable aujourd’hui pour son fils.
Septième facteur : la pauvreté aime les divorcés
Qui sont les gens les plus démunis dans nos sociétés occidentales ? Très souvent, ce sont des personnes à la tête de ménages monoparentaux. Le nombre plus élevé de séparations et de divorces au Québec explique d’ailleurs en partie les écarts des revenus des ménages entre le Québec et le reste du Canada.
Par : Pierre Duhamel
Sur : www.lactualite.com
Plusieurs facteurs contribuent à creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Premier facteur : la mondialisation
Quand je regarde la liste des 85 multimilliardaires qui, selon Oxfam, gagnent mieux que la moitié de l’humanité, je constate d’abord que l’immense majorité d’entre eux ont construit leur propre fortune. Ce sont des entrepreneurs qui ont eu le flair ou la chance de tirer profit des grandes tendances de notre époque. Pensons à Bill Gates (Microsoft), Larry Ellison (Oracle), Larry Page et Sergey Brin (Google) ou Jeff Bezos (Amazon). On trouve aussi 11 financiers à la Warren Buffett, des magnats du pétrole (ou des mines et métaux).
S’ils sont plus riches que leurs prédécesseurs, c’est que le marché est beaucoup plus grand qu’auparavant et qu’ils ont bien su valoriser leurs avantages concurrentiels. L’Espagnol Amancio Ortega est assis sur une fortune de 57 milliards de dollars. Son idée de génie ? Zara, une enseigne présente dans 86 pays.
Deuxième facteur : la financiération de l’économie
Les dettes publiques et privées ont rendu les financiers indispensables, omniprésents et omnipuissants. Omnibienpayés, aussi. La banque est à ce point indispensable que des États ont dû s’endetter davantage pour financer leurs propres créanciers et les empêcher de sombrer !
Troisième facteur : la suprématie du capital sur le travail
Une automobile peut être produite partout au monde. Même chose pour à peu près tous les biens de consommation et les machines-outils nécessaires pour les fabriquer. La rivalité est implacable entre les entreprises et les travailleurs du monde entier, ce qui occasionne une grande pression à la baisse sur l’emploi et les salaires du secteur manufacturier dans les pays développés.
À l’opposé, toutes les entreprises sont à la recherche de capitaux pour démarrer, assurer leur croissance et leurs acquisitions. Encore une fois, ceux qui sont dans les métiers de la finance sortent gagnants.
Quatrième facteur : les fluctuations du marché boursier
La Bourse est une usine à inégalités. Elle a fait en sorte que les milliardaires ont pu augmenter leur fortune de 500 milliards de dollars en 2013.
Grâce à l’appréciation des différents marchés l’an dernier, la société WealthInsight estime qu’il y a 22 % de plus de millionnaires en Indonésie, plus de 17 % en Inde et près de 10 % de plus aux États-Unis. On parle donc d’un demi-million de millionnaires de plus chez nos voisins, ce qui porte leur nombre à 5,2 millions.
En revanche, entre le début de 2008 et le milieu de 2009, la fortune des millionnaires américaines a fondu du tiers — et leur nombre a diminué de moitié.
Cinquième facteur : inégalité et mobilité
Cela soulève une autre question quand on parle des super riches et des plus pauvres : s’agit-il toujours des mêmes personnes, année après année ?
En 2012, une étude de l’Institut Fraser réalisée avec les données fiscales de plus d’un million de Canadiens sur des périodes de 5, 10 et 19 ans entre 1990 et 2009 semble montrer que l’inégalité entre riches et pauvres n’a pas empêché la mobilité sociale.
Sur une période de 10 ans, 83 % des Canadiens qui arrivaient au bas de l’échelle sociale ne s’y trouvaient plus. La proportion est de 90 % sur 19 ans. Plus remarquable encore, 20 % des personnes qui faisaient partie des 20 % les plus pauvres faisaient maintenant partie des 20 % les plus riches.
Sixième facteur : l’éducation est le facteur de différenciation principal
Les entreprises qui veulent rester dans la course doivent se moderniser et font de plus en plus recours aux robots, ce qui réduit évidemment l’emploi manufacturier. Les entreprises modernes ont davantage besoin d’ingénieurs, de designers et de techniciens de haut niveau, et de moins d’ouvriers non spécialisés.
Résultat : les ouvriers qui gagnaient bien leur vie dans l’ancienne économie sont de plus en plus déclassés. L’écart entre ceux qui ont une éducation universitaire et les autres est de plus en plus marqué. Un ancien travailleur d’une papetière pouvait bien gagner sa vie sans diplôme d’études secondaires. La chose est impensable aujourd’hui pour son fils.
Septième facteur : la pauvreté aime les divorcés
Qui sont les gens les plus démunis dans nos sociétés occidentales ? Très souvent, ce sont des personnes à la tête de ménages monoparentaux. Le nombre plus élevé de séparations et de divorces au Québec explique d’ailleurs en partie les écarts des revenus des ménages entre le Québec et le reste du Canada.
Par : Pierre Duhamel
Sur : www.lactualite.com