Chronicles
THE WRITINGS OF FAUCON
You will find several articles dealing with mainly social trends relate to a couples life. Mr. Leblanc is a columnist for various newspapers and magazines and his writing style says a lot about him. Hot topics, sprinkled with humor, there is something for any and all readers.
CHRONIQUE
Le train de vie de Poutine estimé à plus de 2,5 milliards de dollars par an (published on 1 May 2017)
Un dossier de 32 pages, établi par un rival politique de Vladimir Poutine, affirme que le train de vie du chef de l’Etat russe culmine à 2,5 milliards de dollars par an, nombreuses résidences luxueuses et toilettes à 75 000 dollars comprises.
Intitulé Life Of A Galley Slave (“Vie d’un galérien”, en référence à une déclaration de Poutine en 2008, se décrivant comme tel dans son rôle de Président), le dossier a été rédigé par Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre, aujourd’hui à la tête du Parti de la Liberté du Peuple, rapporte le Telegraph.
Des toilettes à 75 000 dollars

ABC explique que Boris Nemtsov s’est essentiellement basé sur des reportages et des enquêtes d’actualité pour son dossier. Il y compare le train de vie de Poutine à celui “des monarques du Golfe persique, ou des plus outrageux oligarques”.
Le rapport, photos éloquentes à l’appui, n’y va pas de main morte. Rédigé en russe mais rapidement repris par les médias anglophones, il soutient que Poutine possède pas moins de 58 avions et hélicoptères à son usage personnel, quatre yachts, une collection de montres estimée à 687 000 dollars -un signe extérieur de richesse mal considéré depuis la chute du communisme- et plus de 20 palais et maisons de campagnes. Parmi celles-ci, une résidence de 930 hectares sur le lac Valdai dans le Nord-Ouest de la Russie, possédant un cinéma, une allée de bowling, et une chapelle. Cerise sur le gâteau : un des 43 avions est équipé de toilettes coûtant la bagatelle de 75 000 dollars. Un trône royal.
Sortant sa calculette, Nemtsov a estimé que la maintenance de ces nombreuses résidences, jets et voitures coûterait à elle seule 2,5 milliards de dollars chaque année.
Tardant un peu à répondre, et bien qu’il n’ait pas, a-t-il déclaré, lu le rapport, le porte-parole de Poutine, Dmitry Peskov, a affirmé dans le journal Kommersant :
“Toute information concernant les résidences étatiques du président et ses transports est absolument ouverte à tous, il n’y a aucun secret dans ce domaine. Il s’agit de biens de l’Etat, et le président élu Poutine les utilise en accord avec la loi. Surtout, il s’y retrouve souvent obligé.”
Un discours qui va dans le sens de la culture de l’image d’homme modeste que s’efforce de donner Poutine. Cette stratégie semble s’effriter : ce mois-ci, la côte de popularité du dirigeant est passée sous la barre des 50%. “Les gens sont fatigués d’espérer”, a expliqué le quotidien Vedomosti.
Poutine ne connaît pas la crise
Poutine, qui aime à se présenter comme un homme du peuple sans apparats, semble alors bien éloigné du quotidien de ses citoyens. Un gouffre social que Boris Nemtsov, et le co-auteur du rapport, Leonid Martynyuk, un membre du Mouvement Solidarité, dénoncent :
“Dans un pays où près de 20 millions de personnes parviennent à peine à joindre les deux bouts, la vie luxueuse du président est une provocation cynique et éhonté envers la société de la part d’un souverain étatique très autoritaire. […] Nous ne devons pas accepter cela. Nous pensons que le train de vie de ceux étant au pouvoir doit devenir un sujet de discussion publique, et que chaque dépense du budget, ainsi que tous leurs revenus doivent être rendus publics.”
Les deux hommes ne se sont pas attaqués à la fortune personnelle de Poutine, préférant mettre en avant la manière dont son mode de vie présidentiel, assuré par l’impôt des contribuables, atteint des sommets au point de dépasser celui des plus grands dirigeants occidentaux, le Président américain ne possédant “que” deux résidences secondaires, par exemple.
Le but du rapport, disponible gratuitement en ligne faute de distributeur russe, est de discréditer Poutine dans son rôle d’homme du peuple, tout en étendant l’opposition au-delà de son noyau urbain habituel, analyse le Guardian.
L’enfant du pays ?
Ce rapport pose une autre question : si l’on en croit la déclaration de revenus officielle de Poutine émise en décembre 2011, celui-ci aurait gagné 113 000 dollars sur l’année. Une somme qui paraît dérisoire face aux dépenses dénoncées dans le rapport.
A ce titre, Nemtsov a déclaré :
“Depuis longtemps, Poutine croit que la propriété de l’Etat est la sienne. Il s’agit d’un style de vie insolent, cynique, qui se fait aux frais du contribuable.”
Pour les deux auteurs du rapport, c’est ce train de vie luxueux, et non pas la volonté de servir son pays, qui aurait amené Poutine à briguer pour une troisième fois le poste de président :
“Poutine a dirigé la Russie pendant 12 ans. […] L’une des raisons les plus sérieuses l’amenant à s’accrocher au pouvoir est l’atmosphère de richesse et de luxe à laquelle il s’est habitué, et qu’il ne veut pas abandonner.”
Par: Morgane Giuliani
Sur: www.lesinrocks.com
Intitulé Life Of A Galley Slave (“Vie d’un galérien”, en référence à une déclaration de Poutine en 2008, se décrivant comme tel dans son rôle de Président), le dossier a été rédigé par Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre, aujourd’hui à la tête du Parti de la Liberté du Peuple, rapporte le Telegraph.
Des toilettes à 75 000 dollars

ABC explique que Boris Nemtsov s’est essentiellement basé sur des reportages et des enquêtes d’actualité pour son dossier. Il y compare le train de vie de Poutine à celui “des monarques du Golfe persique, ou des plus outrageux oligarques”.
Le rapport, photos éloquentes à l’appui, n’y va pas de main morte. Rédigé en russe mais rapidement repris par les médias anglophones, il soutient que Poutine possède pas moins de 58 avions et hélicoptères à son usage personnel, quatre yachts, une collection de montres estimée à 687 000 dollars -un signe extérieur de richesse mal considéré depuis la chute du communisme- et plus de 20 palais et maisons de campagnes. Parmi celles-ci, une résidence de 930 hectares sur le lac Valdai dans le Nord-Ouest de la Russie, possédant un cinéma, une allée de bowling, et une chapelle. Cerise sur le gâteau : un des 43 avions est équipé de toilettes coûtant la bagatelle de 75 000 dollars. Un trône royal.
Sortant sa calculette, Nemtsov a estimé que la maintenance de ces nombreuses résidences, jets et voitures coûterait à elle seule 2,5 milliards de dollars chaque année.
Tardant un peu à répondre, et bien qu’il n’ait pas, a-t-il déclaré, lu le rapport, le porte-parole de Poutine, Dmitry Peskov, a affirmé dans le journal Kommersant :
“Toute information concernant les résidences étatiques du président et ses transports est absolument ouverte à tous, il n’y a aucun secret dans ce domaine. Il s’agit de biens de l’Etat, et le président élu Poutine les utilise en accord avec la loi. Surtout, il s’y retrouve souvent obligé.”
Un discours qui va dans le sens de la culture de l’image d’homme modeste que s’efforce de donner Poutine. Cette stratégie semble s’effriter : ce mois-ci, la côte de popularité du dirigeant est passée sous la barre des 50%. “Les gens sont fatigués d’espérer”, a expliqué le quotidien Vedomosti.
Poutine ne connaît pas la crise
Poutine, qui aime à se présenter comme un homme du peuple sans apparats, semble alors bien éloigné du quotidien de ses citoyens. Un gouffre social que Boris Nemtsov, et le co-auteur du rapport, Leonid Martynyuk, un membre du Mouvement Solidarité, dénoncent :
“Dans un pays où près de 20 millions de personnes parviennent à peine à joindre les deux bouts, la vie luxueuse du président est une provocation cynique et éhonté envers la société de la part d’un souverain étatique très autoritaire. […] Nous ne devons pas accepter cela. Nous pensons que le train de vie de ceux étant au pouvoir doit devenir un sujet de discussion publique, et que chaque dépense du budget, ainsi que tous leurs revenus doivent être rendus publics.”
Les deux hommes ne se sont pas attaqués à la fortune personnelle de Poutine, préférant mettre en avant la manière dont son mode de vie présidentiel, assuré par l’impôt des contribuables, atteint des sommets au point de dépasser celui des plus grands dirigeants occidentaux, le Président américain ne possédant “que” deux résidences secondaires, par exemple.
Le but du rapport, disponible gratuitement en ligne faute de distributeur russe, est de discréditer Poutine dans son rôle d’homme du peuple, tout en étendant l’opposition au-delà de son noyau urbain habituel, analyse le Guardian.
L’enfant du pays ?
Ce rapport pose une autre question : si l’on en croit la déclaration de revenus officielle de Poutine émise en décembre 2011, celui-ci aurait gagné 113 000 dollars sur l’année. Une somme qui paraît dérisoire face aux dépenses dénoncées dans le rapport.
A ce titre, Nemtsov a déclaré :
“Depuis longtemps, Poutine croit que la propriété de l’Etat est la sienne. Il s’agit d’un style de vie insolent, cynique, qui se fait aux frais du contribuable.”
Pour les deux auteurs du rapport, c’est ce train de vie luxueux, et non pas la volonté de servir son pays, qui aurait amené Poutine à briguer pour une troisième fois le poste de président :
“Poutine a dirigé la Russie pendant 12 ans. […] L’une des raisons les plus sérieuses l’amenant à s’accrocher au pouvoir est l’atmosphère de richesse et de luxe à laquelle il s’est habitué, et qu’il ne veut pas abandonner.”
Par: Morgane Giuliani
Sur: www.lesinrocks.com