Chroniques
LA PLUME DU FAUCON
Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.
(Magog) Richard Boisvert et Pauline Mercier sont devenus millionnaires du jour au lendemain grâce à un billet gagnant de Loto-Québec. Cinq ans après ce changement marquant, ils peuvent maintenant analyser les impacts sur leur vie. Ils ont réussi à éviter les excès.
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Depuis que la résidente de Waterville Ann-Marie Francis a remporté le gros lot de 55 millions $, les Boisvert ont replongé dans leurs souvenirs. Heureux lauréats d'un montant de 22,5 millions $ en compagnie de leurs deux filles, de leurs deux gendres et d'un couple d'amis en 2012, ils ont hérité de 2,8 millions $ chacun pour un total de 5,6 millions $. Quelques années plus tard, ils sont désormais bien placés pour poser un regard sur ce qu'une montagne d'argent amène comme changements. N'ayant jamais eu autant d'argent auparavant, les Boisvert ont dû s'adapter à leur nouvelle réalité. « Quand tu te retrouves avec cet argent, tu n'oses pas acheter parce que tu ne réalises pas ce que tu as derrière toi. Il faut s'habituer à ce que tu as, mais la crainte de ne plus en avoir assez demeure présente », estime Richard Boisvert.
Tout au long de leur vie, les deux amoureux n'ont jamais mené un style de vie extravagant. Ils n'avaient aucune dette et ils achetaient seulement ce qui était vraiment nécessaire. « Les changements pour nous n'ont pas été drastiques, mais au moins on n'a plus trop besoin de calculer. Nos parents et nos amis nous disaient qu'on avait de l'argent, mais on ne pouvait s'empêcher de trouver cher  certaines choses», note Pauline Mercier.
Ils se seront finalement payé une maison, des voyages et une voiture.
Pas seulement du bon
A priori, certains pourraient penser qu'il n'y a que du positif à recevoir une montagne d'argent. La réalité est pourtant loin d'être idyllique. « Ça ne nous change pas, mais c'est l'entourage qui change. Il y a du monde avec qui tu parlais auparavant et du jour au lendemain, il ne te parle plus. Ça, c'est de la jalousie à mon avis, car ces personnes se demandent pourquoi c'est lui plutôt qu'eux qui ont gagné. C'est ce que j'ai trouvé le plus triste depuis que nous avons remporté le gros lot. Par chance, la majorité du monde est heureuse pour nous », estime M. Boisvert.
Natif d'East Angus, le couple avait dans l'idée de s'y construire une maison, mais ils ont finalement décidé de quitter l'endroit. « Dans un petit village, c'est pire parce que tout le monde se connaît. Tu ne peux plus rester dans la même place. C'est différent quand tu es dans une ville plus grande », note Mme Mercier.
Cependant, le fait de gagner une importante somme à la loterie est loin d'apporter uniquement des désagréments. M. Boisvert évalue d'ailleurs les proportions à 75 % de positif et à 25 % de négatif. Pour éviter au maximum les situations néfastes, celui-ci se permet un conseil à l'endroit de la plus récente gagnante de 55 millions $ Ann-Marie Francis.
« Il ne faut pas partir en peur. Elle devrait même attendre un mois avant de faire quelque chose. Aussi, elle devrait mettre son argent au bon endroit du premier coup et emmagasiner toutes les informations avant de prendre une décision quant aux placements de son argent à la caisse ou à la banque », croit l'ancien gagnant.
Comme quoi remporter un tel montant, ça ne change pas le monde, sauf que...
Le gros lot de 55 millions $ a créé un engouement
Le gros lot de 55 millions $ gagné dans la région la semaine dernière a créé un engouement pour les billets de loterie.
À commencer par le Provigo de Lennoxville où le fameux billet du Lotto Max a été acheté! «Oui, il y a un grand engouement. Nous avons plus de ventes depuis quelques jours», confirme à La Tribune le propriétaire de l'épicerie de la rue Queen dans l'arrondissement de Lennoxville, Robert Lafond, sans pouvoir chiffrer l'augmentation.
«On vend beaucoup de billets de groupe aussi. Les gens veulent en profiter. On les sent fébriles. C'est le sujet de la semaine!»
Ann-Marie Francis est plus riche de 55 millions $ grâce à son billet gagnant du gros lot du Lotto Max du 2 juin. Elle l'avait acheté au Provigo de Lennoxville.
Rappelons que la somme de 550 000 $, soit un pour cent du lot, sera remise au détaillant qui a vendu le billet gagnant. «Il y a toute une ambiance dans le magasin», ajoute M Lafond, encore tout sourire quelques jours plus tard.
«Je ne sais pas comment ça marche pour recevoir l'argent. On va voir ça plus tard.»
La réaction du public était prévisible. Au début de 2016, deux amies de longue date se sont partagé 23 846 591 $ du Lotto 6/49. Le gros lot remporté par les deux Sherbrookoises avait fait son effet au magasin Maxi & Cie du boulevard de Portland, où le billet gagnant avait été acheté.
À Waterville, on sent aussi une demande plus forte. Véronique Cormier, propriétaire du Marché Morin, a remarqué un plus fort achalandage au guichet de Loto-Québec de son commerce. Il y a un impact, dit-elle. Nous avons vendu plus de billets de loterie dans les derniers jours.»
«C'est normal, ce sont des gens du coin qui ont gagné un gros montant. Ça inspire les gens. Ça se parle beaucoup. Tout le monde est heureux pour les gagnants.»
Non loin de là dans le village, au Pétro-T, on prévoit aussi faire plus de ventes au cours des prochaines semaines. La propriétaire Erin Smith pense que les clients vont «tenter leur chance. Je pense qu'on va avoir plus de monde venir acheter des billets.»
Du côté de Loto-Québec, on mentionne qu'il est trop tôt pour prévoir une demande accrue de billets dans la région estrienne. Claude Plante
Par : MATTHEW VACHON - La Tribune
Sur : www.lapresse.ca
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Depuis que la résidente de Waterville Ann-Marie Francis a remporté le gros lot de 55 millions $, les Boisvert ont replongé dans leurs souvenirs. Heureux lauréats d'un montant de 22,5 millions $ en compagnie de leurs deux filles, de leurs deux gendres et d'un couple d'amis en 2012, ils ont hérité de 2,8 millions $ chacun pour un total de 5,6 millions $. Quelques années plus tard, ils sont désormais bien placés pour poser un regard sur ce qu'une montagne d'argent amène comme changements. N'ayant jamais eu autant d'argent auparavant, les Boisvert ont dû s'adapter à leur nouvelle réalité. « Quand tu te retrouves avec cet argent, tu n'oses pas acheter parce que tu ne réalises pas ce que tu as derrière toi. Il faut s'habituer à ce que tu as, mais la crainte de ne plus en avoir assez demeure présente », estime Richard Boisvert.
Tout au long de leur vie, les deux amoureux n'ont jamais mené un style de vie extravagant. Ils n'avaient aucune dette et ils achetaient seulement ce qui était vraiment nécessaire. « Les changements pour nous n'ont pas été drastiques, mais au moins on n'a plus trop besoin de calculer. Nos parents et nos amis nous disaient qu'on avait de l'argent, mais on ne pouvait s'empêcher de trouver cher  certaines choses», note Pauline Mercier.
Ils se seront finalement payé une maison, des voyages et une voiture.
Pas seulement du bon
A priori, certains pourraient penser qu'il n'y a que du positif à recevoir une montagne d'argent. La réalité est pourtant loin d'être idyllique. « Ça ne nous change pas, mais c'est l'entourage qui change. Il y a du monde avec qui tu parlais auparavant et du jour au lendemain, il ne te parle plus. Ça, c'est de la jalousie à mon avis, car ces personnes se demandent pourquoi c'est lui plutôt qu'eux qui ont gagné. C'est ce que j'ai trouvé le plus triste depuis que nous avons remporté le gros lot. Par chance, la majorité du monde est heureuse pour nous », estime M. Boisvert.
Natif d'East Angus, le couple avait dans l'idée de s'y construire une maison, mais ils ont finalement décidé de quitter l'endroit. « Dans un petit village, c'est pire parce que tout le monde se connaît. Tu ne peux plus rester dans la même place. C'est différent quand tu es dans une ville plus grande », note Mme Mercier.
Cependant, le fait de gagner une importante somme à la loterie est loin d'apporter uniquement des désagréments. M. Boisvert évalue d'ailleurs les proportions à 75 % de positif et à 25 % de négatif. Pour éviter au maximum les situations néfastes, celui-ci se permet un conseil à l'endroit de la plus récente gagnante de 55 millions $ Ann-Marie Francis.
« Il ne faut pas partir en peur. Elle devrait même attendre un mois avant de faire quelque chose. Aussi, elle devrait mettre son argent au bon endroit du premier coup et emmagasiner toutes les informations avant de prendre une décision quant aux placements de son argent à la caisse ou à la banque », croit l'ancien gagnant.
Comme quoi remporter un tel montant, ça ne change pas le monde, sauf que...
Le gros lot de 55 millions $ a créé un engouement
Le gros lot de 55 millions $ gagné dans la région la semaine dernière a créé un engouement pour les billets de loterie.
À commencer par le Provigo de Lennoxville où le fameux billet du Lotto Max a été acheté! «Oui, il y a un grand engouement. Nous avons plus de ventes depuis quelques jours», confirme à La Tribune le propriétaire de l'épicerie de la rue Queen dans l'arrondissement de Lennoxville, Robert Lafond, sans pouvoir chiffrer l'augmentation.
«On vend beaucoup de billets de groupe aussi. Les gens veulent en profiter. On les sent fébriles. C'est le sujet de la semaine!»
Ann-Marie Francis est plus riche de 55 millions $ grâce à son billet gagnant du gros lot du Lotto Max du 2 juin. Elle l'avait acheté au Provigo de Lennoxville.
Rappelons que la somme de 550 000 $, soit un pour cent du lot, sera remise au détaillant qui a vendu le billet gagnant. «Il y a toute une ambiance dans le magasin», ajoute M Lafond, encore tout sourire quelques jours plus tard.
«Je ne sais pas comment ça marche pour recevoir l'argent. On va voir ça plus tard.»
La réaction du public était prévisible. Au début de 2016, deux amies de longue date se sont partagé 23 846 591 $ du Lotto 6/49. Le gros lot remporté par les deux Sherbrookoises avait fait son effet au magasin Maxi & Cie du boulevard de Portland, où le billet gagnant avait été acheté.
À Waterville, on sent aussi une demande plus forte. Véronique Cormier, propriétaire du Marché Morin, a remarqué un plus fort achalandage au guichet de Loto-Québec de son commerce. Il y a un impact, dit-elle. Nous avons vendu plus de billets de loterie dans les derniers jours.»
«C'est normal, ce sont des gens du coin qui ont gagné un gros montant. Ça inspire les gens. Ça se parle beaucoup. Tout le monde est heureux pour les gagnants.»
Non loin de là dans le village, au Pétro-T, on prévoit aussi faire plus de ventes au cours des prochaines semaines. La propriétaire Erin Smith pense que les clients vont «tenter leur chance. Je pense qu'on va avoir plus de monde venir acheter des billets.»
Du côté de Loto-Québec, on mentionne qu'il est trop tôt pour prévoir une demande accrue de billets dans la région estrienne. Claude Plante
Par : MATTHEW VACHON - La Tribune
Sur : www.lapresse.ca