Chroniques
LA PLUME DU FAUCON
Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.
Le sujet est brûlant. En France, parler d'argent est un tabou gros comme une Rolex. Alors, quand il s'agit de se décrire, les milliardaires prennent leurs jambes à leur cou. Ça ne doit pas, ça ne peut pas être un sujet de conversation. Les élites fortunées partagent avec les parrains siciliens une pratique ancestrale : l'omerta. Et celui qui ne respecte pas cette loi non écrite du milieu s'expose à de lourdes représailles." La princesse Lee Radziwill [NDLR : la soeur cadette de Jackie Kennedy] est une grande habituée de ma boutique ", se vante une commerçante du 16e arrondissement de Paris... avant de se reprendre. " Surtout n'écrivez pas cela, elle ne me le pardonnerait pas ! "
Le riche est, par nature, un être mystérieux. Dès son plus jeune âge, on lui inculque la règle d'or : " Sois discret et tais-toi, mon enfant. " On ne s'exhibe pas dans les pages des magazines people et on ne prend pas de douche collective au champagne millésimé. Comble de la vulgarité, à laisser aux jet-setteurs. Comment reconnaît-on un riche " authentique " ? Très simple. De lui on ne sait rien. Même son patronyme n'évoque pas grand-chose..." Tout est dans le détail, dit Eric Bonnet, attaché de presse spécialisé dans le luxe.Un homme exhibera plutôt une montre à complication horlogère, reconnaissable des seuls initiés, qu'une montre en or incrustée de diamants, qui est trop bling-bling. " On ne paie pas avec la Black Card d'American Express, pourtant réservée aux ultrariches, mais avec une banale Carte Bleue Visa. On ne se balade pas en Ferrari ou en Aston Martin dans Paris, mais dans une Smart noire, parfois conduite par un chauffeur." Ils veulent ressembler à Monsieur Tout-le-monde, raconte le serveur d'un établissement chic de la Côte d'Azur.Parfois, on se frotte les yeux. Je vois des gens richissimes qui portent un bermuda aux couleurs délavées, avec un vieux tee-shirt et des chaussures défoncées. On a envie de leur donner la pièce... " Le riche craint toute forme de publicité." Pourquoi est-ce que je vous raconterais ma vie ? Qu'est-ce que j'ai à y gagner ? " demande-t-il au téléphone. Avant d'ajouter : " Rien, à part des ennuis. " Et d'égrener ensuite toute la panoplie des lourdes menaces qui pèsent sur lui. L'ennemi numéro un : le fisc." Je vous en prie, ne dites pas que j'ai un chalet à Gstaad, supplie un entrepreneur.Ça va faire trop... Ne mentionnez que mon appartement à New York ! "
Curiosité malsaine. Il évoque en tremblant cette cellule à Bercy - réelle ou fantasmée - qui épluche les articles de presse sur les " riches " pour faire cadeau d'un contrôle fiscal aux plus bavards. Il craint ensuite - et on le comprend - de divulguer des informations qui pourraient exciter la curiosité de personnes malintentionnées. Vols, enlèvements, séquestrations. Enfin, il y a tout simplement la pudeur, avec parfois une pointe de culpabilité qui, en ces temps de crise, ne s'est pas vraiment atténuée. Alors, ils se fréquentent entre eux, à l'abri du reste du monde.Le Point a malgré tout joué les petites souris pour en savoir plus sur la vie des riches. Sur leurs codes, leurs lieux de rencontre, leurs habitudes et leurs folies. Un conseil : ne vous fiez jamais aux apparences !
Par: MARIE BORDET
Sur: www.lepoint.fr
Le riche est, par nature, un être mystérieux. Dès son plus jeune âge, on lui inculque la règle d'or : " Sois discret et tais-toi, mon enfant. " On ne s'exhibe pas dans les pages des magazines people et on ne prend pas de douche collective au champagne millésimé. Comble de la vulgarité, à laisser aux jet-setteurs. Comment reconnaît-on un riche " authentique " ? Très simple. De lui on ne sait rien. Même son patronyme n'évoque pas grand-chose..." Tout est dans le détail, dit Eric Bonnet, attaché de presse spécialisé dans le luxe.Un homme exhibera plutôt une montre à complication horlogère, reconnaissable des seuls initiés, qu'une montre en or incrustée de diamants, qui est trop bling-bling. " On ne paie pas avec la Black Card d'American Express, pourtant réservée aux ultrariches, mais avec une banale Carte Bleue Visa. On ne se balade pas en Ferrari ou en Aston Martin dans Paris, mais dans une Smart noire, parfois conduite par un chauffeur." Ils veulent ressembler à Monsieur Tout-le-monde, raconte le serveur d'un établissement chic de la Côte d'Azur.Parfois, on se frotte les yeux. Je vois des gens richissimes qui portent un bermuda aux couleurs délavées, avec un vieux tee-shirt et des chaussures défoncées. On a envie de leur donner la pièce... " Le riche craint toute forme de publicité." Pourquoi est-ce que je vous raconterais ma vie ? Qu'est-ce que j'ai à y gagner ? " demande-t-il au téléphone. Avant d'ajouter : " Rien, à part des ennuis. " Et d'égrener ensuite toute la panoplie des lourdes menaces qui pèsent sur lui. L'ennemi numéro un : le fisc." Je vous en prie, ne dites pas que j'ai un chalet à Gstaad, supplie un entrepreneur.Ça va faire trop... Ne mentionnez que mon appartement à New York ! "
Curiosité malsaine. Il évoque en tremblant cette cellule à Bercy - réelle ou fantasmée - qui épluche les articles de presse sur les " riches " pour faire cadeau d'un contrôle fiscal aux plus bavards. Il craint ensuite - et on le comprend - de divulguer des informations qui pourraient exciter la curiosité de personnes malintentionnées. Vols, enlèvements, séquestrations. Enfin, il y a tout simplement la pudeur, avec parfois une pointe de culpabilité qui, en ces temps de crise, ne s'est pas vraiment atténuée. Alors, ils se fréquentent entre eux, à l'abri du reste du monde.Le Point a malgré tout joué les petites souris pour en savoir plus sur la vie des riches. Sur leurs codes, leurs lieux de rencontre, leurs habitudes et leurs folies. Un conseil : ne vous fiez jamais aux apparences !
Par: MARIE BORDET
Sur: www.lepoint.fr