Chroniques
LA PLUME DU FAUCON
Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.
Quel couple n'a pas eu au moins une prise de bec au sujet de l'argent? Encore plus que le sexe et le partage des tâches, l'argent est une source importante de conflits.
Par Caroline Rodgers / Photo: Shutterstock
Notre relation avec l'argent a des racines profondes. «Dans une famille, les enfants sont éduqués de la même façon et, ensuite, chaque individu construit sa relation avec l'argent selon le milieu social auquel il appartient et les valeurs auxquelles il adhère», explique Lison Chèvrefils, planificatrice financière et coauteure du livre Les bons comptes font les bons couples.
Pareils pas pareil?
Une nouvelle relation amoureuse peut même éclater quand les questions d'argent arrivent sur la table. On rencontre quelqu'un, on se trouve des affinités et des loisirs en commun, et on tombe amoureux. «Tout à coup, on découvre qu'on ne s'entend pas du tout sur la façon de gérer les finances.» L'un estime que l'autre est gaspilleur ou trop avare, et réalise que cela pourrait poser problème à long terme. «Deux cigales peuvent s'entendre, mais une cigale et une fourmi font rarement bon ménage», image Mme Chèvrefils.
Le compte conjoint
L'amour fusionnel, c'est bien beau, mais attention aux finances! «La fusion des sous, c'est dangereux, commente la planificatrice. Réunir l'argent des deux dans un seul compte bancaire commun n'est pas une marque d'amour. On peut en dire autant des cartes de crédit ou des marges de crédit en commun.»
Le compte conjoint est pratique dans le cas où l'on partage une hypothèque. Les versements peuvent être prélevés automatiquement dans ce compte. «Mais chacun conserve un compte personnel, ajoute Mme Chèvrefils. On se ménage toujours un espace d'autonomie financière. Une fois que les dépenses communes sont payées, on veut être libre de faire ce que l'on veut avec son argent, sans devoir se justifier constamment.
Pouvoir en parler
L'argent est souvent un sujet tabou. Pourtant, dès qu'une relation devient sérieuse et que l'on envisage de vivre ensemble, mieux vaut en discuter et établir clairement qui paie quoi, ce que l'on paie à deux, et ce que chacun paie de son côté. «Quand des couples viennent me consulter, je leur remets une feuille de budget, explique Mme Chèvrefils. Cela les oblige à réfléchir ensemble, à clarifier leurs valeurs, leurs priorités et, surtout, à se parler et à négocier respectueusement.»
On veut économiser pour acheter une propriété? Acheter des meubles? Une voiture? Ou pour voyager ? Combien d'argent est alloué aux sorties? Chaque sujet est une source potentielle de désaccord: mieux vaut tout clarifier.
Certains couples calculent au sou près, d'autres fonctionnent de manière plus intuitive. «Il s'agit de trouver une approche qui convient aux deux. Tous les modèles de partage sont acceptables, tant que personne ne se sent lésé.»
Bien répartir les dépenses
Q. Des couples préfèrent séparer moitié-moitié les dépenses du ménage, même quand l'un gagne plus que l'autre. Est-ce la meilleure façon?
R. «À mon avis, celui qui gagne le plus s'enrichit au détriment de l'autre, répond Mme Chèvrefils. Si l'un gagne 75 000$ et l'autre 35 000$, c'est injuste de demander à celui qui gagne moins de payer autant. À long terme, il s'appauvrit: il ne pourra pas faire d'économies ni prendre de REER.»
Comment partager les dépenses quand les deux salaires ne sont pas égaux? Voici ce que l'on propose dans Les bons comptes font
les bons couples.
On calcule la part de chacun en proportion de ses revenus. Par exemple, Sophie gagne 60 000$ et Simon gagne 30 000$.
1 On additionne les deux revenus: 60 000$ + 30 000$ = 90 000$
2 On calcule au prorata des salaires les dépenses communes (loyer ou hypothèque, épicerie, téléphone, câble, assurances, etc.). Sophie paie donc les deux tiers des dépenses domestiques et Simon, le tiers.
Chacun assume ses dépenses personnelles: loisirs, cadeaux, cellulaire, produits de beauté, vêtements, etc.
Et si…
Imaginez: votre tendre moitié fait faillite, son crédit est entaché ou son compte fait l'objet d'une saisie... Avec un compte conjoint et des cartes de crédit communes, vous serez entraînée dans la tourmente! Et s'il est victime d'un accident, sombre dans le coma ou décède sans avoir signé un testament en votre faveur, bonjour les complications!
Par : Caroline Rodgers
Sur : www.pratico-pratiques.com
Par Caroline Rodgers / Photo: Shutterstock
Notre relation avec l'argent a des racines profondes. «Dans une famille, les enfants sont éduqués de la même façon et, ensuite, chaque individu construit sa relation avec l'argent selon le milieu social auquel il appartient et les valeurs auxquelles il adhère», explique Lison Chèvrefils, planificatrice financière et coauteure du livre Les bons comptes font les bons couples.
Pareils pas pareil?
Une nouvelle relation amoureuse peut même éclater quand les questions d'argent arrivent sur la table. On rencontre quelqu'un, on se trouve des affinités et des loisirs en commun, et on tombe amoureux. «Tout à coup, on découvre qu'on ne s'entend pas du tout sur la façon de gérer les finances.» L'un estime que l'autre est gaspilleur ou trop avare, et réalise que cela pourrait poser problème à long terme. «Deux cigales peuvent s'entendre, mais une cigale et une fourmi font rarement bon ménage», image Mme Chèvrefils.
Le compte conjoint
L'amour fusionnel, c'est bien beau, mais attention aux finances! «La fusion des sous, c'est dangereux, commente la planificatrice. Réunir l'argent des deux dans un seul compte bancaire commun n'est pas une marque d'amour. On peut en dire autant des cartes de crédit ou des marges de crédit en commun.»
Le compte conjoint est pratique dans le cas où l'on partage une hypothèque. Les versements peuvent être prélevés automatiquement dans ce compte. «Mais chacun conserve un compte personnel, ajoute Mme Chèvrefils. On se ménage toujours un espace d'autonomie financière. Une fois que les dépenses communes sont payées, on veut être libre de faire ce que l'on veut avec son argent, sans devoir se justifier constamment.
Pouvoir en parler
L'argent est souvent un sujet tabou. Pourtant, dès qu'une relation devient sérieuse et que l'on envisage de vivre ensemble, mieux vaut en discuter et établir clairement qui paie quoi, ce que l'on paie à deux, et ce que chacun paie de son côté. «Quand des couples viennent me consulter, je leur remets une feuille de budget, explique Mme Chèvrefils. Cela les oblige à réfléchir ensemble, à clarifier leurs valeurs, leurs priorités et, surtout, à se parler et à négocier respectueusement.»
On veut économiser pour acheter une propriété? Acheter des meubles? Une voiture? Ou pour voyager ? Combien d'argent est alloué aux sorties? Chaque sujet est une source potentielle de désaccord: mieux vaut tout clarifier.
Certains couples calculent au sou près, d'autres fonctionnent de manière plus intuitive. «Il s'agit de trouver une approche qui convient aux deux. Tous les modèles de partage sont acceptables, tant que personne ne se sent lésé.»
Bien répartir les dépenses
Q. Des couples préfèrent séparer moitié-moitié les dépenses du ménage, même quand l'un gagne plus que l'autre. Est-ce la meilleure façon?
R. «À mon avis, celui qui gagne le plus s'enrichit au détriment de l'autre, répond Mme Chèvrefils. Si l'un gagne 75 000$ et l'autre 35 000$, c'est injuste de demander à celui qui gagne moins de payer autant. À long terme, il s'appauvrit: il ne pourra pas faire d'économies ni prendre de REER.»
Comment partager les dépenses quand les deux salaires ne sont pas égaux? Voici ce que l'on propose dans Les bons comptes font
les bons couples.
On calcule la part de chacun en proportion de ses revenus. Par exemple, Sophie gagne 60 000$ et Simon gagne 30 000$.
1 On additionne les deux revenus: 60 000$ + 30 000$ = 90 000$
2 On calcule au prorata des salaires les dépenses communes (loyer ou hypothèque, épicerie, téléphone, câble, assurances, etc.). Sophie paie donc les deux tiers des dépenses domestiques et Simon, le tiers.
Chacun assume ses dépenses personnelles: loisirs, cadeaux, cellulaire, produits de beauté, vêtements, etc.
Et si…
Imaginez: votre tendre moitié fait faillite, son crédit est entaché ou son compte fait l'objet d'une saisie... Avec un compte conjoint et des cartes de crédit communes, vous serez entraînée dans la tourmente! Et s'il est victime d'un accident, sombre dans le coma ou décède sans avoir signé un testament en votre faveur, bonjour les complications!
Par : Caroline Rodgers
Sur : www.pratico-pratiques.com