Chroniques
LA PLUME DU FAUCON
Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.
Avec son gros lot de 20 millions $, le Gatinois Michel Villeneuve réalise le rêve de tout acheteur de billets de loterie.
Mais une fois ce rêve réalisé, il est possible de tout perdre, même avec un si gros montant, si le gagnant est imprudent dans sa façon de gérer sa nouvelle fortune.
S'il y a un conseil qui revient sans cesse auprès des experts consultés par LeDroit, c'est tout simplement d'attendre et de patienter.
« La vie vient de basculer, alors il faut prendre un recul, laisser la poussière retomber », recommande aussi Martin Lacroix, conseiller en placement à la Financière Banque Nationale à Ottawa. La deuxième chose selon lui est de payer ses dettes, ce qui peut paraître banal quand on devient aussi riche.
Le gagnant peut ensuite dresser un plan qui peut inclure des dons, soit à des membres de sa famille, soit à une oeuvre de charité, ou encore mettre en place une fondation.
Au Canada, un gros lot est non-imposable, de même que la somme qu'un gagnant donne à des gens de la famille. Les revenus de placements sont toutefois taxés.
Pour M. Lacroix, il faut aussi faire une liste de ses premières dépenses importantes : la voiture ou le bateau que l'on a toujours voulu. « On veut se gâter, on a l'argent et on fait des dépenses émotives. Toujours aussi garder en tête ce que l'on désire, par rapport à ce que l'on a besoin afin d'éviter de tomber dans le piège de tout dépenser », dit M. Lacroix
Autre conseil : assurer son patrimoine familial en plaçant un certain montant de côté.
Faire un budget
Bruno Charron, fiscaliste et associé chez LMT comptables agréés à Gatineau, recommande de faire un budget, même quand on est multi-millionnaire.
« Souvent, les gens sont habitués à gérer serré, et là ils se disent qu'ils vont arrêter de compter. Mais il faut continuer de compter. Ça prend un budget et on ne peut dépenser comme on veut. »
M. Charron démontre avec quelques calculs, jusqu'à quel point 20 millions $, c'est beaucoup. Par exemple : le gagnant dépense 5 millions $ durant la première année en se gâtant lui et sa famille. Il reste 15 millions $.
« À 5 % de rendement, ce qui n'est pas beaucoup, tu as 750 000 $ par année. Disons que tu paies environ 300 000 $ d'impôt, il reste encore 450 000 $ à dépenser. C'est beaucoup d'argent. C'est 38 000 $ par mois à dépenser, ou près de 9 000 $ par semaine. »
L'impact psychologique
Il y a aussi l'impact psychologique de devenir riche si vite.
« Ce qui est aussi dangereux souvent, c'est que ce n'est pas nécessairement la personne qui va changer, mais les gens autour d'elle. Il y a des attentes qui sont créées en fonction de cette nouvelle notoriété. C'est ça qui vient affecter toute notre perception », explique Yannick Mailloux, associé principal chez les Psychologues Consultants Y2 à Gatineau.
Il est donc important de garder les mêmes « repères », les mêmes « guides » et les mêmes « valeurs » que l'on avait avant de gagner, dit-il, en commençant par garder ses amis de longue date. C'est aussi une façon de discerner les « sincères des profiteurs », selon le psychologue.
Par: LOUIS LAFORTUNE
Sur: www.lapresse.ca
Mais une fois ce rêve réalisé, il est possible de tout perdre, même avec un si gros montant, si le gagnant est imprudent dans sa façon de gérer sa nouvelle fortune.
S'il y a un conseil qui revient sans cesse auprès des experts consultés par LeDroit, c'est tout simplement d'attendre et de patienter.
« La vie vient de basculer, alors il faut prendre un recul, laisser la poussière retomber », recommande aussi Martin Lacroix, conseiller en placement à la Financière Banque Nationale à Ottawa. La deuxième chose selon lui est de payer ses dettes, ce qui peut paraître banal quand on devient aussi riche.
Le gagnant peut ensuite dresser un plan qui peut inclure des dons, soit à des membres de sa famille, soit à une oeuvre de charité, ou encore mettre en place une fondation.
Au Canada, un gros lot est non-imposable, de même que la somme qu'un gagnant donne à des gens de la famille. Les revenus de placements sont toutefois taxés.
Pour M. Lacroix, il faut aussi faire une liste de ses premières dépenses importantes : la voiture ou le bateau que l'on a toujours voulu. « On veut se gâter, on a l'argent et on fait des dépenses émotives. Toujours aussi garder en tête ce que l'on désire, par rapport à ce que l'on a besoin afin d'éviter de tomber dans le piège de tout dépenser », dit M. Lacroix
Autre conseil : assurer son patrimoine familial en plaçant un certain montant de côté.
Faire un budget
Bruno Charron, fiscaliste et associé chez LMT comptables agréés à Gatineau, recommande de faire un budget, même quand on est multi-millionnaire.
« Souvent, les gens sont habitués à gérer serré, et là ils se disent qu'ils vont arrêter de compter. Mais il faut continuer de compter. Ça prend un budget et on ne peut dépenser comme on veut. »
M. Charron démontre avec quelques calculs, jusqu'à quel point 20 millions $, c'est beaucoup. Par exemple : le gagnant dépense 5 millions $ durant la première année en se gâtant lui et sa famille. Il reste 15 millions $.
« À 5 % de rendement, ce qui n'est pas beaucoup, tu as 750 000 $ par année. Disons que tu paies environ 300 000 $ d'impôt, il reste encore 450 000 $ à dépenser. C'est beaucoup d'argent. C'est 38 000 $ par mois à dépenser, ou près de 9 000 $ par semaine. »
L'impact psychologique
Il y a aussi l'impact psychologique de devenir riche si vite.
« Ce qui est aussi dangereux souvent, c'est que ce n'est pas nécessairement la personne qui va changer, mais les gens autour d'elle. Il y a des attentes qui sont créées en fonction de cette nouvelle notoriété. C'est ça qui vient affecter toute notre perception », explique Yannick Mailloux, associé principal chez les Psychologues Consultants Y2 à Gatineau.
Il est donc important de garder les mêmes « repères », les mêmes « guides » et les mêmes « valeurs » que l'on avait avant de gagner, dit-il, en commençant par garder ses amis de longue date. C'est aussi une façon de discerner les « sincères des profiteurs », selon le psychologue.
Par: LOUIS LAFORTUNE
Sur: www.lapresse.ca